Renaissance et baroque

Chantez à Dieu chanson nouvelle

Psautiers de Claude Le Jeune

Claude Le Jeune n’a pas tout à fait connu la reconnaissance de l’Histoire que son immense talent aurait dû lui octroyer. Protégé par deux seigneurs protestants (François de la Noue et Charles de Téligny), c’est à eux qu’il dédie en 1564 ses Dix pseaumes de David. En 1590, ses sympathies protestantes l’obligent à fuir à La Rochelle et c’est grâce à son contemporain Jacques Mauduit que nombre de ses oeuvres ont pu être préservées des flammes de la guerre de religion.

Timor Mortis

Pour les vivants et les morts

La messe de Requiem, un rituel de passage :
Autrefois, les funérailles étaient souvent menées par des confréries qui organisaient les rites dans la communauté de la ville ou de la paroisse. Dans l’église, un rite et une musique spécifiques accompagnent les vivants dans leur résignation de la séparation et l’âme des
morts dans son chemin vers l’éternité.

Missa Virgo Prudentissima – Heinrich Isaac

Ce chef-d’œuvre synthétise tout son art, il est un exemple frappant de l’ingéniosité d’Isaac dans l’utilisation du cantus firmus ; le texte de l’antienne est habilement distribué alternativement aux différentes voix et permet de créer une sonorité riche où se mélangent les textes de l’antienne et de l’ordinaire de la messe. Rarement la polyphonie de ce début de la Renaissance a atteint un tel degré de plénitude sonore et d’invention perpétuellement renouvelée.

Le Printemps – Claude Le Jeune

Testament artistique du compositeur, « Le Printemps » est devenu emblématique d’une nouvelle esthétique liée à la mouvance humaniste de l’Académie de poésie et de musique, à la fin du 16è siècle. Claude Le Jeune maîtrise avec un art consommé le contrepoint comme la polyphonie et son sens inégalé de la prosodie fait de son œuvre une des plus belles mises en musique de la langue française.

Polyphonies oubliées

Faux-bourdons français du 16ème au 19ème siècle

Au Moyen-âge déjà mais principalement à partir de la Renaissance, le plain-chant d’Eglise s’habillait de polyphonie lorsque l’exigeait la solennité de l’occasion. Les œuvres ainsi chantées étaient appelées faux-bourdons ou contrepoint simple et mettaient en valeur la mélodie du chant grégorien et son texte.